Titus, est un petit garçon qui ne parle pas. Il voit et entend des choses que les Grands, trop pressés, trop occupés, n’arrivent plus à percevoir. "Après grand c’est comment" est un projet pour prendre le temps d’interroger notre rapport au réel, à travers les yeux d’un enfant qui réclame le droit au silence, à la rêverie et à la contemplation.

De l’univers du cirque à celui de la musique, des œuvres de Kurt Weill aux compositions contemporaines de Bertrand Weber, de la poésie à l’humour, nos artistes vous invitent à entrer dans ce spectacle aux mille facettes pour un moment de partage entre l’Orchestre Dijon Bourgogne et la compagnie Manie.

Cette collaboration avec Thierry Weber et Vincent Regnard fut une rencontre entre deux arts permettant de rendre les partitions visuelles, et les numéros sonores.

Sur scène un étrange chantier se dessine. Jongleur de son état, Vincent Regnard délaisse les objets traditionnels du jonglage et trace son chemin d’une boîte qui l’enferme à un cadre qui s’envole.

Incarnant un personnage au travail, il se retrouve sur ce chantier face à un tas de tubes métalliques récalcitrant. Il trie, manipule, jongle, s’emmêle et s’empêtre dans ce véritable casse tête. Il ne ménage pas ses efforts et les évènements tournent à l’humour et à la dérision.

D’obstination en échecs, on assiste au travers des essais et des inventions en tous genres, à la naissance d’une étroite relation entre un corps et des objets. Chacun se trouve tour à tour manipulé ou manipulant, pour au final, créer ensemble une danse en s’appuyant l’un sur l’autre.

Sur scène, deux comédiens - jongleurs, deux avatars du même humain, l’un prisonnier des limites de son corps, l’autre affranchi des lois de la pesanteur, et un musicien expert à marier les contraires, qui mène le jeu des vases communicants.

Trois personnages étranges mais doués de poésie dévastatrice et burlesque, forment une communauté insolite, avec ses amitiés, ses peurs, ses défis. Dans ce triangle ludique, l’absurde devient logique, le futile devient indispensable, la scène se transforme en un étrange laboratoire.

L’air de rien prend ainsi un malin plaisir à repousser les limites de l’adulte raisonnable, pour se jouer publiquement de la gravité, par la grâce de l’équilibre et de l’objet volant.